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Voilà une expression de ses voeux qui interpelle, non ?

C'est une “blagounette” qui m'est parvenue grâce à un ami ayant pensé qu'elle me ferait rire ou froid dans le dos. Prenez-en connaissance pour vous faire votre propre idée sur la question.

Je désirais t’envoyer mes vœux mais, après consultation de mon avocat, je me suis rendu compte de l'imprudence de la formulation que je comptais employer de prime abord.

En effet, en France, le fait de souhaiter "une bonne année, une bonne santé et la prospérité" comme de coutume risque désormais de s'exposer au risque de poursuites pour le cas où les vœux ne se réalisent pas dans l'année... sauf en cas de précautions de vocabulaire.

Voici donc la nouvelle formulation, plus prudente, de mes vœux, une version rectifiée et maintenant mise en conformité avec le principe de précaution inscrit dans la Constitution.

Je te prie d'accepter, sans aucune obligation implicite ou explicite de ma part, mes vœux les plus sincères à l'occasion du solstice d'hiver et du premier jour de la nouvelle année, en adéquation avec la tradition, la religion ou les valeurs existentielles de ton choix, dans le respect de la tradition, de la religion ou des valeurs existentielles des autres ou, en la circonstance, dans le respect de leur refus de traditions, religions ou valeurs existentielles ou de leur droit de manifester leur indifférence aux fêtes populaires programmées.

Ces vœux concernent plus particulièrement :

  • la santé, ceci ne supposant de ma part aucune connaissance particulière de ton dossier médical, ni d'une quelconque volonté de m'immiscer dans le dialogue confidentiel établi avec ton médecin traitant ou ton assureur avec lequel tu aurais passé une convention obsèques ;
  • la prospérité, étant entendu que j'ignore tout de la somme figurant sur ta déclaration de revenus, de ton taux d'imposition et du montant des taxes et cotisations auxquelles tu es assujetti ;
  • le bonheur, sachant que l'appréciation de cette valeur est laissée à ton libre-arbitre, et qu'il n'est pas dans mon intention de te recommander tel ou tel type de bonheur.

Nota bene :

Le concept de "nouvelle année" est ici – pour des raisons de commodité – basé sur le calendrier grégorien, qui s'avère être celui le plus couramment utilisé dans la vie quotidienne de la région à partir de laquelle ces vœux te sont adressés. Son emploi n'implique aucun désir de prosélytisme : la légitimité des autres chronologies utilisées par d'autres cultures n'est absolument pas mise en cause, notamment :

  • le fait de ne pas dater ces vœux du Yawm as-sabt a1 Safar (fuite du prophète Mahomet à Médine) de l'an 1440 de l'Hégire ne constitue ni une manifestation d'islamophobie, ni une prise de position dans le conflit israélo-palestinien ;
  • le fait de ne pas dater ces vœux du 14 Tevet 5779 ne constitue ni un refus du droit d'Israël à vivre dans des frontières sûres et reconnues, ni le délit de contestation de crime contre l'humanité ;
  • le fait de ne pas dater ces vœux du 15e jour du 11e mois (Dongzhi, solstice d'hiver) de l'année DingYou, sous le signe du Coq, 80e cycle, n'implique aucune prise de position dans l'affaire dite "des frégates de Taïwan" ;
  • le fait de ne pas dater ces vœux du Duodi de la 2e Décade de Nivôse An 230 de la République Française, Une et Indivisible, ne saurait être assimilé à une contestation de la forme républicaine des institutions, pas plus que l'approbation pleine et entière du coup d'état du 18 Brumaire An VIII amenant au Consulat ;
  • enfin, l'emploi de la langue française ne sous-entend aucun jugement de valeur. Son choix tient au fait qu'elle est la langue officielle promulguée par François 1er avec son Ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539 d'une part, et la seule couramment pratiquée par l'expéditeur, en comparaison d'autres langues étrangères et idiomes, mineurs à ses yeux car peu ou pas employés par ledit expéditeur.
    Tout autre dialecte, patois, argot, jargon, sabir ou créole a droit au respect, tout comme ses locuteurs.

Clause de non responsabilité légale :

En acceptant mes vœux, tu renonces bien évidemment à toute contestation ultérieure.

Dispositions diverses :

Ces vœux n'ont fait l'objet d'aucun dépôt légal. Ils sont valables pour une durée d'une année, à la condition d'être employés selon les règles habituelles et à l'usage personnel du destinataire.

Leur reproduction est autorisée. Ils sont librement transférables à quiconque, sans indemnités ni royalties. De plus, ils peuvent être rectifiés et adaptés aux goûts du destinataire.

En outre :

À l'issue de cette période d'un an, leur renouvellement ne présente aucun caractère obligatoire et reste soumis à la libre décision de l’expéditeur.

Ils sont adressés sans limitation préalable liée aux notions d'âge, de genre, d'aptitude physique ou mentale, de race, d'ethnie, d'origine, de communauté revendiquée, de pratiques sexuelles, de régime alimentaire, de convictions politiques, religieuses ou philosophiques, d'appartenance syndicale, susceptibles de caractériser les destinataires.

Les résultats de ces vœux ne sont, en aucun cas, garantis et l'absence, totale ou partielle, de réalisation n'ouvre pas droit à compensation.

En cas de difficultés liées à l'interprétation des présentes, la juridiction compétente est le Tribunal habituel du domicile de l'expéditeur.

Après ce préambule,

je me permets de t’adresser mes vœux hautement sincères de te voir passer une véritable

BONNE ANNÉE 2019 !


Goûtez-vous comme moi ?


○○○ Merci à Herr Pépé de m'avoir transmis cette bonne blague !