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L'ANDRA a des préoccupations bien singulières

Qu'est-ce que l'ANDRA ? Rien de moins que l’“Agence Nationale pour la gestion des Déchets RadioActifs.” Et sur quoi se penche (notamment) l'ANDRA ? Sur la question de la transmission de l'information concernant les lieux où sont stockés des déchets résolument dangereux, puisque dotés d'une durée de «vie» (enfin, disons plutôt : de ‘nuisance’) de plusieurs milliers (!) d'années.

Car, réfléchissons-y : dans des milliers d'années, quelle(s) langue(s) parleront nos descendants ? quels signes seront à même de les interpeller ? et de quelle(s) technologie(s) disposeront-ils pour comprendre les informations que nous devons impérativement leur transmettre ? Pour se convaincre de l'étendue du problème, il n'est que de penser à tous ces moyens de communication non oraux sur lesquels butent encore nos chercheurs, nos historiens, nos sémioticiens, etc. : il existe encore bien des "messages" de nos ancêtres que nous ne comprenons pas vraiment, voire pas du tout ; et c'est sans compter tout ce qui a tout simplement disparu (livres, gravures, dessins, etc.) sous l'effet du temps ou de la destruction par différents agents (dont l'homme, dans ses guerres par exemple). Cela suffit à l'ANDRA pour que soit prise avec le plus grand sérieux cette question de la transmission des informations. Sans quoi, imaginons des hommes à la recherche de je ne sais quoi dans 10 000 ans, qui se mettraient à creuser pile sur un site d'enfouissement de déchets nucléaires encore hautement radioactifs !...

Évidemment, on pourra dire : ne produisons pas de tels déchets ! Mais en attendant, ils sont déjà là, ces déchets ! Et il faut bien les gérer...

• Si la question vous intéresse, lisez la page Web de l'ANDRA suivante :
  https://www.andra.fr/nos-expertises/conserver-et-transmettre-la-memoire

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►►► Ce billet a été suscité par la lecture du billet de  ScienceTips , que vous pouvez retrouver  ICI .